Chapitre 42: L’infiltration de Paméla

Publié le par Charles

 

Paméla’ venait d’arriver dans le téléporteur principal de Dubaï. C’était la première fois qu’elle se rendait dans cette ville. Elle respira l’air pur et naturel qu’il y avait et vit de nombreuses personnes sur des machines aériennes. Avant de venir, elle avait regardé le plan de la ville avec un des livres numériques de géographie de son frère et avait passé son contenu dans une de ses puces de mémoire. Elle connaissait, grâce à cela, la ville et ses rues, comme si elle y avait toujours vécu, alors que ces yeux découvraient tous les décors pour la première fois, décors qui l’interpellaient beaucoup. Elle marchait, regardant tout ce qu’il y avait autour d’elle, tout en se dirigeant dans la direction des locaux des Terres Bleues. Elle remarqua que même les gens avaient des visages différents de ceux qu’elle connaissait, ils avaient tous l’air épanouis et heureux.

Lorsqu’elle arriva devant ce que sa puce avait identifié comme les locaux du Renouveau, elle vit à l’entrée de nombreux robots-chiens de toutes les races et de toutes les tailles, il y en avait au moins soixante. Ils étaient accompagnés de deux hommes. En se rapprochant davantage elle reconnut Léonard et Thomas’.

Elle alla les saluer.

    Bonjour Messieurs, dit-elle relativement mal à l’aise de revoir Thomas’ après ce qu’elle lui avait dit par puce téléphonique.

    Bonjour Paméla, dirent-ils chacun leur tour en lui serrant la main.

    Que faites-vous ici avec tous ces robots ? demanda-t-elle.

    Ce sont mes robots-chiens, dit Thomas’, lorsque vous êtes arrivée par le téléporteur, nous avons été prévenus et avons décidé de vous attendre ici pour vous accueillir.

    Oui nous avons préféré ne pas venir à votre rencontre pour ne pas vous croiser, nous ne savions pas par quelle rue vous alliez passer, continua Léonard.

    J’en ai profité pour faire sortir mes adorables toutous mécaniques, reprit Thomas’ en souriant.

Paméla’ était stupéfaite de la bonne ambiance qu’il semblait y avoir, non seulement dans la ville, mais aussi dans le Renouveau. Elle sentit quelque chose de froid se frotter contre elle. Elle baissa les yeux et vit alors un teckel métallique qui la regardait en remuant sa queue qui brillait au soleil.

    Qu’il est mignon ! dit-elle.

    Il vous plait ?! s’exclama Thomas’, il s’appelle Nez-Bleu, il est très gentil ! Si vous voulez, je vais tous vous les présenter.

Thomas’ mit deux doigts dans sa bouche et émit un sifflement. Tous les robots-chiens encerclèrent les trois humains tout en aboyant et en agitant leur queue.

Paméla’ fut surprise des réactions des machines et n’était pas rassurée. Léonard le nota tout de suite et dit,

    Si ça ne te dérange pas Thomas, nous ferons les présentations plus tard.

    Pas de problèmes, répondit celui-ci en faisant un signe de la main aux robots-chiens qui allèrent tous jouez ensemble plus loin.

Un léger bruit se fit entendre, c’était la puce téléphonique de Thomas’ King, ce dernier s’excusa et s’en alla tout en prenant la communication.

Léonard et Paméla’ se retrouvèrent seuls devant l’entrée des locaux du Renouveau.

    Qu’est-ce qui vous a fait changer d’avis ? demanda Léonard.

    Rien de particulier, j’ai juste réfléchi. Et j’ai regretté d’avoir répondu comme je l’avais fait à votre bras droit, je n’aurais pas du… mais je suis un peu timide et parfois je m’emballe, comme je l’ai fait ce jour là. Je suis vraiment désolée.

Paméla’ essayait de se contrôler au mieux pour ne pas paraître suspecte, elle était en train de réaliser à quel point son rôle d’espionne pouvait être difficile.

    Il n’y a pas de problème, personne ici ne vous en veut, pas même Thomas.

    Merci, vous êtes vraiment très gentil, répondit Paméla’ qui était heureuse de se retrouver enfin seule avec le leader des Terres Bleues, moi aussi j’ai une question à vous poser.

    Allez-y, dit Léonard.

    Pourquoi avez-vous mis, enfin pourquoi Thomas a-t-il mis sa carte dans mon sac ? Je veux dire pourquoi me désirez-vous parmi les vôtres ?

    Vous me semblez une femme très intelligente avec un grand intérêt pour la planète et ses ressources, cela me semble suffisant non ?

    Merci, dit Paméla’ en rougissant un peu, mais je ne comprends quand même pas. Même si je m’intéresse à la planète cela ne me rapproche pas plus de Terres Bleues ou maintenant du Renouveau que de la Ligue Originelle, alors pourquoi m’invitez à vous rejoindre moi plutôt qu’une autre ?

Paméla’ posait ses questions sans être totalement certaine des réponses qu’elle aimerait entendre.

    Pour une raison bien simple, dit Léonard en se rapprochant d’elle.

Le cœur de la jeune femme se mit à battre plus fort. Léonard rapprocha sa main des cheveux de Paméla’. Cette dernière ne bougea pas et ferma les yeux.

    Vous pouvez ouvrir les yeux, dit Léonard.

Paméla’ obéit et vit un insecte dans la main du leader.

    Il était dans vos cheveux, dit Léonard.

    Merci, dit-elle déçue.

    Comme j’étais en train de dire, reprit Léonard Rei, nous vous avons invitée à nous rejoindre pour une raison très simple : c’est votre intérêt pour notre mouvement.

    Mon intérêt ? Qu’est-ce qui vous fait croire que j’ai un intérêt pour votre groupement ?

    Et bien, c’est vous qui êtes venue nous voir durant la pause de la réunion générale des leaders de la Ligue, pour nous dire que vous partagiez certains de nos points de vue. Et lorsque votre chef vous a surprise en train de parler avec nous, vous aviez l’air bien gênée.

    Oui, d’ailleurs je voulais vous remercier pour ce que vous avez dit à ce moment-là, dit-elle, jusqu’à maintenant je n’en avais pas eu l’occasion.

    Je vous en prie, c’est normal, répondit Léonard. C’est donc pour cela que nous nous sommes dit que nous rejoindre pourrait vous intéresser.

    Je vois, dit Paméla’.

Léonard fit quelques pas dans la direction opposée de celle de l’entrée de ses locaux.

    Suivez-moi, je vais vous montrer là où vous allez vivre.

    Là où je vais vivre ? demanda Paméla’ en faisant l’imbécile.

    Oui, dit Léonard, vous savez que nous sommes contre les téléporteurs et en nous rejoignant vous devrez arrêter totalement de les utiliser, vous ne le saviez pas ?

    Je n’y avais pas pensé, mentit Paméla’. Je ne pourrai donc pas aller voir ma famille ?

    Si bien sûr que si, comme je vous l’avais dit, nous allons vous apprendre à conduire, vous pourrez ensuite aller les voir facilement en quelques heures de voyage tout au plus.

    Je vois, dit Paméla’.

    Bien entendu, si vous ne vous sentez pas capable de ne plus utiliser de téléporteur, vous pouvez encore repartir chez les Grands Océans. Ne vous sentez surtout pas obligée maintenant que vous êtes devant moi de nous rejoindre.

    Oui, enfin non, ne vous en faites pas, j’en serai capable et heureuse.

    Vous avez senti l’air de ce pays ? demanda Léonard, n’est-ce pas un vrai plaisir ?

    Si, c’est incroyable. Ça semble très agréable de vivre par ici.

    Toute la planète avait de l’air comme cela avant… dit Léonard, et vous n’avez encore rien vu, si vous allez dans la forêt ou sur la plage plus tard, vous sentirez vraiment la différence. Grâce au contrôle des éléments, ce pays est vraiment le plus agréable au monde.

    J’ai hâte de voir cela, dit Paméla’.

Léonard s’arrêta devant un gratte-ciel merveilleux entouré de palmiers.

    Qu’est-ce que c’est ? demanda la jeune femme.

    C’est là que vous allez vivre, vous y aurez tout le confort, c’est le dernier hôtel au monde, le « Grand Dubaï ».

    Il est magnifique, dit Paméla’ émerveillée.

    Vous êtes certaine que vous pourrez vivre sans l’utilisation de téléporteur ? demanda une nouvelle fois Léonard.

    Je le pense. Avec votre permission, je les utiliserai encore une fois pour prévenir ma famille de vive voix sur mon choix et pour collecter certaines de mes affaires.

    Cette idée ne me plait pas beaucoup, mais tant que vous n’êtes pas officiellement des nôtres, vous n’avez pas encore à suivre nos règles.

    Et quand serai-je officiellement des vôtres ?

    Demain matin je vous ferai signer les papiers nécessaires.

    D’accord. Je vous remercie de votre patience envers moi.

    Je suis conscient que, bien que vous soyez contre l’utilisation des téléporteurs, votre génération a été obligée de les utiliser, vous avez toujours vécu avec et étiez dépendante des choix de vie de vos parents.

    Oui…

    Mais ne vous en faites pas, vivre sans ces machines est tout à fait possible et facile. Des personnes comme Thomas King et moi-même n’en avons jamais pris de nos vies entières, et comme vous pouvez le voir, cela ne nous empêche pas de vivre heureux et de nous déplacer.

    Je serais vraiment contente d’apprendre à conduire une aérovoiture, d’autant plus si elle est solaire. Je pourrai enfin vivre sans nuire à la planète que je veux protéger.

    Vous serez heureuse ici, lui dit Léonard en regardant autour de lui, mais je voulais savoir, vous ne regrettez pas de quitter les Grands Océans et la Ligue Originelle ?

    Je suis sûre de vouloir faire partie du Renouveau, mais il est vrai que je me sens un peu mal à l’aise de laisser comme cela mon parti d’origine, mentit-elle.

    Ne vous en faites pas, je suis convaincu que d’ici peu les Grands Océans seront avec nous.

    Vraiment ? répondit Paméla’ surprise, qu’est-ce qui vous fait croire cela ?

Publié dans Livre: Terre Bleue

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L
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L
Et les robots-chiens on les nourrit avec des croquettes ? Je me demande ..;
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C
<br /> hum, bonne question :)! avec des piles! une trentaines par jour!<br /> <br /> <br />
L
merci pour le rêve que tu apportes
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C
<br /> merci à toi de me lire!<br /> <br /> <br />