Chapitre 8 : La Ligue
Léonard Rei était assis sur une chaise dans une pièce sombre se concentrant sur tout ce qu’il voulait dire. Dans moins de dix minutes allait commencer la réunion des chefs de la Ligue. Ses arguments étaient toujours les mêmes depuis vingt ans. Il était totalement opposé aux téléporteurs, ce qui l’avait poussé à entrer dans la Ligue. Mais lorsqu’il constata que les membres de celle-ci étaient d’accord sur le fait d’utiliser les téléporteurs pour les matériaux voir pour les animaux, il décida de créer une sous-branche dans la Ligue, composée de personnes pensant comme lui que les téléporteurs étaient des aberrations de par leur mode de fonctionnement mais aussi par la quantité d’eau que toutes ces machines au niveau planétaire consommaient. Il nomma cette branche « Terre Bleue », puisque son but était de protéger la planète de manière à ce que les océans cessent de diminuer exponentiellement.
Thomas’ King son bras droit vint le voir pour le prévenir que la réunion allait commencer. Ils se dirigèrent ensemble vers la salle où les cinq dirigeants de la Ligue avaient choisi de se réunir autour d’une table ronde : Patrice Jik, président de la Ligue depuis sa création, Frédéric’ Cino, leader des Téléligueurs, Alberto’ D’Alino leader des Grands Océans, militant non pas pour l’arrêt des téléporteurs à cause de leur fonction – dématérialiser un corps pour le reconstruire plus loin – mais à cause de leurs conséquences: l’accélération de la disparition de l’eau sur terre, et Akira Kanzaki, chef ingénieur leader du groupement demandant à savoir le mode de fonctionnement exact les téléporteurs, sachant que les brevets étaient maintenant caduques et que la Galaxy Corporation avait illégalement gardé, depuis le début, tous ses secrets munissant tous les téléporteurs d’un système d’autodestruction en cas d’ouverture de la coque. Il était totalement impossible de savoir ce qui se trouvait à l’intérieur des ronds métalliques, ni d’où venait la lumière bleue qui en montait.
Les cinq dirigeants s’assirent, chacun accompagné d’un ou de deux assistants. Patrice Jik prit la parole,
― Bien, que la réunion commence. Comme convenu chacun exposera ses idées et convictions, les autres y répondront et en fin de réunion nous déciderons de ce que nous allons faire. Monsieur Frédéric Cino, c’est à vous.
Frédéric’ Cino mit la main devant sa bouche pour tousser de manière à s’éclaircir la voix.
― Bien. Je suis maintenant en possession des informations que je vous avais promises lors de notre dernière réunion. Si cela ne dérange personne j’aimerais rappeler en quoi consistait notre expérience afin de vous rafraîchir la mémoire.
― Faites donc, dit Patrice Jik, en approuvant d’un mouvement de la tête.
― Merci Monsieur Jik, dit le leader des Téléligueurs. Pour notre expérience nous avons pris trente espèces d’animaux de types très variés, allant de la truite au pinson en passant par le chien, le chat et bien d’autres. Dans chaque cas nous avons fait les tests avec un spécimen féminin et avec un spécimen masculin. Tests qui consistaient à soumettre ces animaux à des téléportations à répétitions de petites comme de grandes distances.
― Pouvez-vous nous donner plus de détails sur cela ? demanda Patrice Jik.
― Bien sûr, avec plaisir, répondit Frédéric’ Cino. Chacun de ces animaux fut téléporté de Paris à Chicago puis de Chicago à Pékin, ensuite de Pékin à Berlin et finalement de Berlin à Paris. Ceci toutes les demi-heures, douze heures par jour et pendant deux semaines.
― Je vois, dit Patrice Jik
― Ceci fut la première étape de l’expérience. La deuxième étape consista en téléportation de courte distance, moins d’un kilomètre, toutes les cinq minutes, six heures par jour pendant six jours.
― Vous vouliez tuer tous ces animaux ou juste les rendre fou ? demanda Leonard Rei d’un ton cynique.
― S’il vous plait Monsieur Rei, dit Patrice Jik, laissons chacun s’exprimer, nous savons tous ici ce que vous pensez et vous aurez néanmoins votre temps de parole, alors respectez celui des autres. Et si vous voulez dire quelque chose, que ce soit une remarque constructive.
― Justement, reprit Frédéric’ Cino, nos tests n’ont montré aucune différence entre les animaux du départ et ceux d’arrivée, le pelage était exactement le même, nous l’avons analysé par ordinateur en prenant des photos avant, pendant et après. Les animaux ne semblaient pas avoir de problèmes psychologiques et étaient en parfaite santé.
― Des tests comme ceux-là ont déjà été fait, non ? demanda Akira Kanzaki
― Oui mais pas de manière aussi intensive et prolongée, répondit Frédéric’ Cino. Je pense que tout cela nous montre bien qu’il n’y a aucun risque à laisser les animaux utiliser ces machines. Nous autres Téléligueurs appelons donc à nouveau la Ligue à revoir sa position sur les transports d’animaux. Le temps passe et nous devons nous adapter, de manière à ne pas donner une image trop réactionnaire de notre ligue de refus des téléporteurs. Je pense que comme cela nous serions mieux vus de la majorité des gens et que plus d’entre eux se joindraient à notre cause.
― Monsieur Cino, vous êtes pour que la Ligue change de point de vue sur les transports d’animaux, c’est bien cela ? demanda Léonard.
― Oui, comme tout le monde le sait, c’est pour cela que nous avons fait un mouvement parallèle à celui de la Ligue Originelle. Pourquoi cette question ?
― Etes-vous sûr de bien avoir votre place parmi nous ? N’êtes-vous pas tout simplement pour les téléporteurs ? Car je vous rappelle que l’homme est aussi un animal après tout ! dit Léonard d’une voix un peu agressive.
― Monsieur Rei, s’exclama Jik, si vous continuez, je serai obligé de vous demander de quitter la salle. Nous sommes tous ici contre le transport d’humains par les téléporteurs. Monsieur Cino nous parle d’animaux, alors ne jouez pas sur les mots.
Léonard s’assit en regardant Thomas’ avec un sourire en coin. Ce dernier se doutait de ce que son chef était en train de penser. Léonard regarda toutes les personnes de la salle qui le fixaient, il put alors voir que de toutes celles présentes autour de la table ronde, seul Akira Kanzaki ne le regardait pas comme un paria.
― Voulez-vous ajouter quelque chose monsieur Cino ? demanda Patrice Jik.
― Je n’ai rien de spécial à ajouter, je terminerai en rappelant à nouveau l’importance vitale pour notre image d’accepter le transport des animaux.
― Je vous remercie dans ce cas. Nous ferons un vote de fin de séance pour déterminer notre avis sur la question. Monsieur D’Alino voulez-vous continuer ?
Alberto’ D’Alino répondit d’un hochement de tête accompagné d’un sourire.
― Je viens de faire un petit calcul, commença le leader des Grands Océans. Monsieur Cino, savez-vous que pour vos tests vous avez utilisé plus de quarante-six mille litres d’eau ?
― Peut-être, répondit Frédéric’ Cino en haussant les épaules. Contrairement à vous je n’ai pas fait le calcul, là n’était pas le but de mon expérience.
― C’est bien là que se trouve le problème, reprit Alberto’ D’Alino, personne ne fait de calculs sur le nombre de litres d’eau que notre planète perd chaque jour. Mais c’est bien là notre principal problème, bien au-delà de si les humains ou les animaux doivent ou non utiliser les téléporteurs. Le fait est que de toute façon, tout le monde utilise ces machines. Chaque jour des espèces aquatiques disparaissent, chaque jour les océans rapetissent. La désertification ne cesse d’augmenter. Nous allons perdre nos océans !
― Oui oui, vous nous avez déjà dit tout cela, mais en fin de compte est-ce si important ? demanda Patrice Jik.
― Bien sûr que c’est important, nous allons perdre nos océans, détruire les dernières espèces marines, perdre la biodiversité et en n’ayant plus d’eau nous n’aurons plus de source d’énergie non plus, de la même manière que cela c’est passé avec la fin des ressources de pétrole, de gaz et de charbon. Nous avons en moins de mille ans perdu les plus grandes ressources de notre planète ! s’exclama Alberto’ D’Alino.
Il parlait avec un ton dramatique, en en faisant presque trop comme toujours, de manière à attirer l’attention sur lui. D’ailleurs nombreux étaient ceux qui pensaient que le fait d’être le centre d’attention avait plus d’importance aux yeux du leader des Grands Océans que le sort des océans eux-mêmes. C’était un homme se répétant souvent à la manière d’un homme politique, mais qui n’avait finalement que peu d’arguments et n’avait fait aucune recherche pour les étayer.
― J’admets que je ne vous suis pas Monsieur D’Alino, reprit le président de la Ligue, c’est bien dommage pour les espèces marines de disparaître de leur milieu d’origine nous sommes bien d’accord, mais elles ne disparaissent pas de la surface de la Terre puisque la grande majorité existe sous forme d’élevage pour les préserver, pour étude, pour la fabrication de médicaments ou pour la restauration. Nous ne perdons donc que très peu, voir pas du tout de biodiversité. Pour ce qui est de l’énergie, tout le monde est presque sûr que la Galaxy Corporation, même si elle ne fait pas de déclaration sur le sujet, a trouvé une alternative à l’eau de la même manière que la Bélaud Inc. avait trouvé une vraie alternative au pétrole et au nucléaire en son temps. Et je ne parle même pas de nos besoins d’eau physiologique qui comme tout le monde le sait déjà ont été compensés.
En effet, les humains avaient trouvé un grand nombre d’alternatives aux besoins physiologiques qu’ils pouvaient avoir. L’une d’entre elles était les systèmes dont tous les appartements étaient équipés depuis plusieurs siècles qui permettaient de recycler toute l’eau, par un mécanisme d’aération spéciale, de récupération de l’eau des déchets organiques, etc. Un autre de ces systèmes était une puce qui se mettait le plus souvent à la naissance pour que le corps l’accepte mieux, comme la puce téléphonique, mais celle-ci n’était pas obligatoire. Les parents décidaient d’en équiper ou non leurs enfants en fonction de leur conviction, niveau d’éducation et surtout pouvoir d’achat. Cette puce avait pour effet de compenser les besoins en eau du corps humain en recyclant directement l’eau des cellules humaines. Ceux qui en étaient équipés avaient simplement besoin d’ingérer une quantité très limitée d’eau jusqu’à ce qu’ils atteignent leur taille adulte, ensuite ils n’avaient plus besoin de boire. Ils pouvaient néanmoins le faire s’ils le désiraient.
Il existait ce genre de puce depuis plus de deux cents ans. Il y en avait de toutes sortes. Certaines avaient les mêmes effets que celles vues ci-dessus, mais pour les aliments. D’autres avaient des effets presque contraires, permettant de manger tout ce que l’on désirait sans jamais grossir. Les plus évoluées, mais aussi les plus chères, combinaient plusieurs de ces possibilités, en laissant à l’utilisateur l’option de les configurer rien que par la pensée.
― Mais ce que je veux dire, reprit Alberto’ D’Alino, c’est que… enfin quoi ! Nous allons perdre nos Océans, c’est quand même grave !
Patrice Jik croisa les bras en regardant la table devant lui.
― Je vois…, dit-il d’une voix tranquille, je pense que nous avons tous… bien saisi ce que vous vouliez nous dire… une fois de plus… Voulez-vous ajouter quelque chose d’autre ou proposer une idée dont nous pourrions débattre Monsieur D’Alino ?
― Oui, reprit de nouveau Alberto’ D’Alino, je pense que nous devons nous intéresser plus au sort de notre planète et de ses ressources. Nous devrions lancer une grande vague de publicité contre les effets négatifs des téléporteurs sur la planète au lieu de nous centrer sur leur fonction. Je pense que comme cela nous pourrions d’abord ramener plus de monde à notre cause et ensuite inciter les gens à diminuer leur utilisation des téléporteurs au stricte minimum. Et plus nous serons nombreux, plus nous serons en plus capables de faire pression sur la Galaxy Corporation de manière à ce qu’elle fasse quelque chose pour diminuer la consommation en eau de leurs machines. Car en un peu plus de vingt ans, elle ne s’est jamais penchée sur ce grave problème lié à leur technologie.
― Bien Monsieur D’Alino, dit Jik. Nous prendrons vos remarques en compte et déciderons à la fin de notre réunion la position de notre groupement sur ce point.
― Merci Monsieur Jik, répondit Alberto’ D’Alino.
― Docteur Kanzaki, c’est à vous, continua Patrice Jik.
― Merci, répondit Akira Kanzaki. Contrairement aux différents intervenants qui se sont déjà exprimés, je ne propose aucune solution pour que les gens nous rejoignent. Non, ce qui nous intéresse mes amis et moi est la technologie elle-même des téléporteurs. Cela fait des années que nous demandons à la Galaxy Corporation de donner des explications sur leurs machines et le mode exacte de leur fonctionnement. Je refuse de les utiliser pour le simple fait que ce qu’elles font est tout simplement impossible. Tous les membres de mon groupe sont bien conscients que les téléporteurs sont des machines qui fonctionnent parfaitement, mais nous sommes également conscients que notre civilisation n’a jamais mené de recherches pour la découverte de ces machines, il n’y a jamais eu aucune parution là-dessus. Et comme par enchantement il y a environ vingt ans la Galaxy Corporation est arrivée avec son invention miraculeuse et totalement inattendue par la communauté scientifique. Messieurs, vous…
Une personne toussa de manière assez forte. Akira Kanzaki tourna la tête dans la direction d’où venait le bruit et vit qu’une des personnes en retrait des Grands Océans était une femme. Akira ne l’avait pas vu. Il s’excusa et reprit : « Mesdames et Messieurs… », ce qui fit sourire de nombreuses personnes de l’assemblée.
― Mesdames et Messieurs, disais-je, comment cela est-il possible ? Comment Charles Galaxy a-t-il pu revenir comme cela un jour avec une invention si incroyable sans qu’aucune trace de recherches sur ce thème n'ait été retrouvée ? La Galaxy Corporation aurait réussi seule, sans aide extérieure à révolutionner la science ? Une entreprise d’exploration spatiale experte dans les recherches de matière première aurait fait cela ? Entreprise qui était en quasi-faillite avant l’arrivée de leurs machines ? Et pourquoi faire autant de mystère autour de d’elles ? Puisque la Galaxy Corporation a de toute façon le monopole, pourquoi ne pas expliquer le mode de fonctionnement physique de leurs machines ? Pourquoi allez jusqu'à munir de systèmes d’autodestruction tous leurs téléporteurs en cas d’ouverture forcée ? D’autant plus qu’ils sont maintenant propriétaires de la grande majorité des entreprises de la planète, ils ne risquent plus aucune concurrence !
― Où voulez-vous en venir exactement ? demanda Patrice Jik.
― Deux choses. D’abord j’aimerais que tout le monde soit bien conscient que les téléporteurs sont une invention dont nous ne savons rien. D’un point de vue scientifique ce qu’ils font est totalement impossible. Même vingt ans après leur apparition, la communauté scientifique est totalement ignorante sur tout thème se rapprochant des téléportations. J’ai eu l’occasion ces vingt dernières années de parler avec plusieurs ingénieurs travaillant pour la Galaxy Corporation. Aucun d’entre eux n’a jamais voulu répondre à la plus petite de mes questions… Sauf un seul, dont je ne citerai pas le nom, qui me fit une déclaration brève mais qui en dit long : il m’a affirmé ne rien savoir à propos des téléporteurs et ne connaître personne travaillant sur leur développement ou construction. Il a refusé de m’en dire davantage… Autrement dit, la Galaxy Corporation garde comme tabou total leur seul produit commercialisé : les téléporteurs...
Frédéric’ Cino rit.
― Vous cherchez donc à nous dire que les téléporteurs ne peuvent pas exister malgré le fait qu’ils existent… et que leurs fabricants ne savent pas comment les fabriquer… ? C’est vraiment très intéressant tout cela, ricana Frédéric’.
Akira Kanzaki vit que Patrice Jik, lui aussi riait un peu. Il jeta un coup d’œil à Léonard Rei et constata alors que ce dernier le regardait d’un air intéressé.
― Allons, allons Monsieur Cino, laissons donc Monsieur Kanzaki dire ce qu’il veut nous dire, reprit le président de la Ligue avec un sourire sur les lèvres. Continuez donc Monsieur.
Akira ne reprit pas tout de suite. Il fixa quelques secondes Frédéric’ Cino qui le regardait encore de son air narquois.
― Le deuxième point sur lequel j’aimerais que notre Ligue se penche est sur ce manque d’informations que nous avons. Nous devons forcer la main de la Galaxy Corporation pour qu’elle nous donne les plans de construction et des explications sur leurs machines et leur technologie. Leur brevet est arrivé à sa fin et la loi est de notre côté. Nous devons faire une action juridique la plus médiatisée possible pour avoir l’opinion publique de notre côté et obliger la compagnie à partager son savoir.
― Bien, je pense que nous avons bien suivi le fil de votre pensée, reprit Patrice Jik. Nous voterons donc à la fin de cette réunion pour savoir si nous ferons cette action juridique ou non.
Akira Kanzaki inclina sa tête en signe de remerciement.
― Monsieur Rei, c’est à vous, dit Patrice Jik d’une voix peu sympathique sans même le regarder.
Léonard Rei considéra l’assemblée, fixant chacun des quatre autres leaders dans les yeux à tour de rôle avant de dire :
― Je vous remercie, mais mon groupe et moi-même n’avons aucune nouvelle information, proposition ou déclaration susceptibles de vous intéresser aujourd’hui. Rien de « constructif » en somme.
Les personnes autour de la table écarquillèrent les yeux, Léonard n’avait jamais fait une telle remarque.
― Vous voulez dire qu’aujourd’hui vous ne chercherez pas à nous montrer l’importance qu’il y a à détruire par la force les téléporteurs ? demanda Frédéric’ Cino en se moquant.
― Non.
― Vous n’aller pas non plus insulter quelques-uns des membres ici présents en les traitant de laxistes ou d’inutiles ? continua le leader des Téléligueurs.
― Non plus.
― Avez-vous changé d’avis ? demanda Patrice Jik
― Mon mouvement est en pleine phase de transition et je ne suis pas à même de donner notre avis maintenant, répondit Léonard.
― Vous êtes en pleine phase de transition ? interrogea Frédéric’ Cino d’un air tout à coup très intéressé. Je n’étais pas du tout au courant, depuis combien de temps ?
― Depuis très peu de temps, c’est pour cela que je ne suis pas à même de parler aujourd’hui.
― Mais l’existence de votre mouvement n’est tout de même pas menacée, demanda Frédéric’ Cino.
― Je ne ferai pas d’autre déclaration aujourd’hui, veuillez m’en excuser.
Thomas’ savait ce que cette nouvelle transition si soudaine du mouvement des Terres Bleues devait être. Il avait attendu cela depuis assez longtemps et un sourire se dessinait sur son visage.
― Bien, conclut Jik. Je terminerai donc en vous informant que comme toujours Raphaëlle Galaxy continue de refuser de nous rencontrer pour débattre…
Un grand murmure d’indignation générale se fit entendre.