Chapitre 49: La déception d’un père

Publié le par Charles

 

John, assis sur son sofa, repensait à ce que le gourou de Pierre avait dit. Cela faisait plusieurs jours qu’il le faisait. Pierre n’avait jamais été un menteur, donc peut-être qu’une part de ce qu’il lui avait raconté était réel. Une question lui était alors venue à l’esprit : est-ce que son fils reposait en paix ?  Ce n’était pas sûr du tout, il n’avait jamais été retrouvé, il n’avait pas eu de cérémonie pour sa mort… Peut-être qu’il ne pourrait jamais trouver le repos éternel à cause de cela. Il n’aimait pas du tout cette idée.

Il décida d’appeler Irina’.

    Irina Baggins, dit-il.

    Allo, dit la voix de sa belle fille.

John entendit du bruit derrière elle.

    Bonjour Irina, c’est John.

Se présenter lors de conversation par puce était d’usage, même si l’on savait que son interlocuteur connaissait immédiatement l’identité de la personne dont venait la communication avant même de l’accepter.

    Oh John, comment allez-vous, vous tenez le choc ?

Irina’ n’avait pas du tout la voix de veuve épleurée qu’elle avait lors de leur dernière conversation.

    Oui, on fait ce qu’on peut. Je voulais savoir comment tu t’en sortais de ton côté, si tu avais de quoi vivre, si tu avais besoin d’aide.

    Non, non, tout va bien, lui répondit-elle, l’assurance m’a déjà versé mon premier mois de rente et m’a payé le prix du bateau neuf, donc je n’ai pas de problème d’argent, c’est gentil de demander.

John entendait beaucoup de bruit.

    Tout va bien ? Tu es dans la rue ?

    Non, non je suis chez moi, dans la chambre.

Irina’ gloussait alors qu’elle répondait à son beau père. John entendit alors des baisers et Irina’ disant à voix basse à quelqu’un,

    Arrête, il va t’entendre !

Une voix lui répondit,

    Mais non, et on s’en moque, allez raccroche.

Le père de Jean ne pouvait pas le croire.

    Qui a parlé demanda John ? Il y a quelqu’un à côté de toi Irina ?

    Non, non il n’y a personne dit-elle, en pouffant par à-coups.

    Irina je ne suis pas sourd, tu es avec quelqu’un, mon dieu, je ne peux pas le croire, je pensais que tu tenais à Jean plus que ça…

    Oh mais laissez-moi tranquille dit-elle, je suis encore jeune, c’est normal !

    Mais ça ne fait qu’un mois que…

Irina’ avait coupé la communication. John, dégoûté, partit voir son ami Pierre. Il fallait qu’il raconte ce qu’il s’était passé à quelqu’un, le garder pour lui seul était au dessus de ses forces.

Publié dans Livre: Terre Bleue

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L
Il fallait qu’il raconte ce qu’il s’était passé à quelqu’un, le garder pour lui seul était au dessus de ses forces.parler à quelqu'un voire être entendu par quelqu'un...indispensable besoin de l'homme
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